A Bubry ou à Riantec, les pommiers croulent chaque année sous les fruits. Comme les propriétaires de vergers ne consomment pas tout, ils invitent leurs voisin.es à venir se servir directement et, quand ils le peuvent, prêtent leur matériel d’extraction de jus pour transformer les pommes en boisson délicatement sucrée. Le gaspillage est évité et tout ce petit monde se rince joyeusement le gosier.
Du côté de Lochrist, l’école Notre-Dame organise un grand ramassage de pommes avec parents et enfants. Ils transportent ensuite leur collecte (3 tonnes !) sur un lieu de pressage, afin de la transformer en jus. Les cubis obtenus sont vendus au profit de l’association, afin de financer les activités scolaires.
A Lanvaudan, un habitant lance un verger en proposant à son réseau de financer ses pommiers et de l’aider aux différentes étapes du chantier en échange quelques bouteilles de jus de pommes. Même principe dans le verger citoyen Pom d’Amis, lancé par Optim’Ism, où l’on plante des arbres ensemble, pour se reconnecter à la nature et aux autres.
Cueillir la pomme du voisin n’est plus un péché, c’est même recommandé !
LES VOISINS EN PARLENT…
« La mise à disposition du matériel et des pommes pour faire du jus de pomme ! Ma colocataire s’était mise en lien avec un couple qui a des pommiers et de quoi faire le jus de pomme. Ils n’ont pas le temps et l’envie de faire 3 ou 4 pressages et ils lui ont donc proposé de venir et d’utiliser le matériel. En échange, nous leur avons laissé une part du jus pressé. Ça permet de ne pas gaspiller et de mettre en commun les forces et compétences de chacun. Certains ont les outils, d’autres ont le temps et l’énergie. Pourquoi je trouve ça chouette ? Parce que ça créé du lien. On se rend compte qu’on a besoin les uns des autres pour créer et s’autonomiser. Faire ses jus, ses cultures, ses travaux de maison soi-même ça demande beaucoup de moyen et d’énergie. Seul, je pense que c’est très difficile et devient un labeur. Ensemble, ça devient logique et agréable. On rit, on chante et on s’amuse ! »
Nathaly, 27 ans, Lorient.
« Cette année, l’Association des parents d’élèves de l’acole Notre Dame de Lochrist a organisé sur 4 matinées une récolte de pomme. 3 tonnes de pomme ont été ramassées puis transportés avec les remorques des parents au lieu de pressage. Nous avons obtenu 700 cubis de jus de pommes ! Ils sont vendus tout au long de l’année pour ensuite financer les sorties et autres. C’est la deuxième fois que cette opération a lieu. Nous l’avions déjà organisé il y a 3 ans. »
Anonyme, Inzinzac-Lochrist
« Un copain s’est lancé dans la création d’un verger à Lanvaudan en faisant appel à son réseau. La pomme, c’est fédérateur en général ! C’est sympa de participer à la cueillette et de fabriquer son jus de pommes artisanal à plusieurs. Alors il a organisé une cagnotte pour qu’on puisse acheter un arbre en échange de quelques bouteilles. C’est une manière de créer du commun ! On s’investit (selon son temps et ses moyens) avec lui dans son projet, et ce qui aurait pu rester une simple affaire individuelle devient une aventure qui profite à tous ! »
Anonyme.
« Le verger citoyen Pom d’Amis lancé par Optim’Ism. La première fois que j’ai planté un arbre, c’était là-bas, lors d’un chantier participatif d’agro-foresterie, et j’avoue qu’il y avait quelque chose d’assez fort dans ce geste. On alternait pommiers, noisetiers et d’autres essences. Il y avait des jeunes, des vieux, des familles. C’était simple, on était encadrés par Lionel. Il faisait froid mais c’était vivifiant tout ça ! Quel beau projet ! Ils ont utilisé une parcelle au bord de la voie express à Hennebont pour en faire un vrai lieu agroécologique, citoyen et pédagogique. Les arbres ont été financés par l’investissement citoyen et plantés par des bénévoles et des enfants des écoles maternelles du territoire. »
Patricia, 35 ans, Bubry
« L’ école ND de Lochrist a organisé sur 4 matinées des cueillettes de pommes dans des vergers appartenant à des particuliers. 3 tonnes de pommes ont été récoltées. Un papa agriculteur à transporté les pommes en tracteur de Lochrist à Bieuzy ! Le pressage à été réalisé par le pressimobil lors du PressimobilTour. 700 cubis de 3 litres de jus ont été fabriqués. Ce jus sans rien d’ autre que des belles pommes se garde 2 ans fermé et 2 mois ouvert.
Les familles de l ‘école vendent ce jus par différents biais. Aujourd’hui environ la moitié des cubis à été vendue. L’ école commence enfin à faire des bénéfices sur le projet. Ce projet est un projet à long terme, et qui nécessite une bonne organisation de la part des participants. Les bénéfices de ce travail de longue haleine serviront à financer les différents projets scolaires (sorties, voyages, matériel,…). Cette opération n’est pas répétée tous les ans. »
Kathleen, Inzinzac-Lochrist